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Nike, la déesse de la victoire

Nike. Collection du Musée J. Paul Getty
Il y a un peu plus de deux semaines, j’ai mis en place un pseudo-sondage pour voir si vous saviez pourquoi on peut que Nike est une compagnie divine. Peut-être est-ce l’effet des élections récentes au Canada, mais je n’ai vraiment pas eu beaucoup de voteurs ! Peut-être le saviez-vous tous déjà…
Donc, le lien entre la divinité et la compagnie Nike, ce n’est rien d’autre que le nom. Nike était en effet la déesse de la victoire dans la mythologie grecque. Sur cette représentation à droite, la pauvre Nike a pour boulot ingrat de supporter un encensoir, mais au-delà de ses conditions de travail, j’attire votre attention sur ses ailes: ne vous rappellent-elles pas un certain logo ?
La bonne réponse au sondage était donc la #3. Mais y avait-il au moins un petit un fond de vérité dans les réponses 1, 2 et 4 ?
Réponse 1: oui, mon record pour un demi-marathon est bien 1h37m38s (le battrai-je un jour ?), mais je l’ai réussi avec des New Balance, pas des Nike.
Réponse 2: oui, l’action de Nike a connu un super rendement boursier, mais il a été encore plus élevé que le facteur 10,4 suggéré dans la réponse; l’action est en fait passée de 0,8 $ au jour 1 (le 19 août 1987) à 84,62 $ le 27 mai dernier… une multiplication par un facteur 106 (incluant dividendes et fractionnements, pour les experts) ! Non, je n’avais pas acheté d’actions de Nike ce 19 août 1987 !
Réponse 4: non, le « Swoosh » n’a pas été conçu par une entreprise canadienne, mais plutôt par une étudiante en design à Portland State University. C’était en 1971, et Carolyn Davidson obtint alors la rondelette somme de 35$ et elle fut éventuellement engagée par Nike. Toutefois, plusieurs années plus tard, après qu’elle ait quitté l’entreprise, Phil Knight, le co-fondateur de Nike, l’invita à un repas de la compagnie lors duquel il lui présenta une bague à diamants sur laquelle le Swoosh était gravé et il lui remis aussi un certain nombre d’actions de la compagnie !
Voilà ! Vous savez tous maintenant pourquoi Nike, la compagnie de chaussures s’appelle ainsi ! Pour New Balance, on peut imaginer la raison.. mais pour Mizuno, Brooks, Saucony, Asics, Adidas ? Ah ! À vous de la trouver 😉
Deux coureurs, deux temps, deux âges: lequel est le meilleur ?
L’autre jour, mon sympathique neveu a fait sa première course, un 5 km. Très bonne performance, un 5 km en 21 minutes et des poussières. Comment savoir s’il performe plus que son « vieux mononcle » ? Les temps ajustés pour l’âge, voilà comment !
Le concept est simple: à partir des meilleures performances mondiales connues pour chacune des distances, il suffit de calculer quel est le pourcentage de la vitesse du champion de votre âge que vous avez atteint. Ainsi, vous pouvez non seulement vous comparer au champion de votre âge (ça pourrait vous décourager !), mais aussi à un ami coureur d’un âge différent. Une autre possibilité est de voir, si vous maintenez votre niveau de performance, en combien de temps vous terminerez votre course favorite dans 10 ans (hum, ça en fait des entraînements d’ici là !). C’est la World Association of Veteran Athletes qui a compilé les données qui permettent ces calculs; ils ont en fait tracé une courbe au travers des données pour compenser de petites aberrations ou des données manquantes.
Des ressources existent sur le web qui fournissent des outils pour ces calculs. Une ressource qui est particulièrement bien faite est celle de eRaceWalk car elle permet de comparer jusqu’à 5 temps… pourquoi pas vérifier si votre performance de 2h10m cette année n’est pas en fait, après ajustement pour l’âge, meilleure que votre 2h d’il y a 5 ans ? Aussi bien dire qu’une révision complète de vos dernières performances s’impose ! Qui sait quelle bonne nouvelle cela pourrait révéler ?
Mais finalement, qui court le plus vite ? Mon neveu ou moi ?
À lui de faire le calcul, je suis vieux et trop fatigué ! 😉
Nike, une compagnie divine ?
Intrigant un peu comme titre, n’est-ce pas ? Comment l’expliquer ? Je vous propose quelques réponses ci-dessous. Tant qu’à y être, pourquoi pas voter pour la réponse qui vous semble la meilleure. Vous pouvez voter dans la colonne de droite (« Sondage express », sous le nuage de mots-clés), je donnerai la bonne réponse dans quelques jours !
Voici le choix de réponses pour expliquer que Nike est une compagnie « divine ».
1. Parce que, et c’est la meilleure de toutes les raisons, c’est avec une paire de Nike que j’ai couru mon meilleur demi-marathon. Toute une performance pour moi : 1h37m38s. Merci à Nike, je n’ai jamais pu faire mieux…
2. Parce que j’ai acheté des actions de Nike en août 1987 à 8 $ et qu’aujourd’hui, 9 mai 2011, elles ont clôturé à 82,91$. Une multiplication par un facteur 10,4 (si on tient compte des dividendes et fractionnement des actions). Un super rendement boursier !
3. Parce que « Nike » était le nom de la déesse de la victoire dans la mythologie grecque. Donc, par association d’idée, une compagnie avec un nom de déesse est une compagnie « divine ».
4. Parce que la firme de communication qui a conçu le logo de Nike, le « Swoosh », est une compagnie canadienne.
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Par choix, je n’ai pas mis d’hyperlien dans l’article, je ne veux pas vous donner la bonne réponse « tout cuit dans le bec » !
Réfléchissez bien, peut-être trouverez-vous la bonne réponse. Pas de cadeau au gagnant, désolé ! 🙂
12ième demi-marathon: qu’ai-je appris ?
Dimanche dernier, par un temps idéal pour la course, j’ai été bien content de réussir mon deuxième meilleur temps pour un demi-marathon, 1h38m48s… bien loin du vainqueur à 1h10m59s ! J’avais apporté des modifications à la fin de mon entraînement et à ma préparation de course, il faut croire que cela a bien fonctionné. Voici un petit résumé de ces changements (ça ne veut pas dire que ça marcherait pour vous !):
1. J’ai diminué plus significativement mon entraînement dans les 7 jours avant la course. En fait, je viens de réaliser en écrivant ceci que j’ai diminué beaucoup sur 14 jours ! Normalement, je visais à réduire la dernière semaine à 40-60% de la précédente (comme proposé dans la revue « kmag »). Donc, pour les quatre dernières semaines, je voulais faire 44, 47, 45 et 21, mais j’ai fait 44, 47, 21 (?) et 21 km (demi-marathon = jour 1 suivant la dernière semaine). En faisant ainsi, mes jambes n’ont pas émis de plainte avant qu’il ne reste que 7 km. J’aurais peut-être pu faire l’avant-dernière semaine vers 35 km…
2. Je me suis pas mal moins hydraté qu’à l’habitude le matin avant la course. Je m’étais bien hydraté la journée avant, alors le matin j’ai bu normalement avec le petit déjeuner (à 5h30 !) et j’ai bu encore un tout petit peu jusqu’à la course. Ça me semblait logique pour une course au printemps. Il faisait -2C quand je me suis levé, je n’avais pas l’impression que j’aurais bien chaud lors de cette course ! Je reviendrai probablement à une hydratation plus « agressive » pour les courses à l’été.
3. Dernière modification (« amélioration »), je me suis effectivement beaucoup mieux concentré avant la course. Je me suis placé dans la file de départ presque 10 minutes avant le coup de départ. Le feu dans les yeux, la respiration profonde, focus, focus, focus (ha ! ha ! ha!). Ça a bien marché… à part le fait que je m’étais situé pas assez vers l’avant de la file, j’ai dû effectuer plusieurs dépassements en zigzagant sur les premiers 750 m !
Conclusion: pour le numéro 13, je prévois reprendre ces modifications en espérant les mêmes bons résultats pour moi !
J’ai une bonne pensée pour les coureurs qui se préparent pour Ottawa, je vois comment la température est maussade et humide. Les entraînements semblent alors plus difficiles, mais je vous dis « Ne lâchez pas, pensez au plaisir de voir votre super temps en franchissant la ligne d’arrivée dans 24 jours ! »
Demi-marathon de Québec: nouvelle techno de chronométrage
Je suis allé chercher mon dossard pour le demi-marathon de Québec hier soir. Dossard 635… j’aime plus ou moins le chiffre, mais on ne va pas rentrer dans des histoires de superstition !
Le point bien plus important, c’est la nouvelle technologie de chronométrage qui sera utilisée: le BibTag de MyLaps. Peut-être que certains d’entre vous connaissez ce système disponible depuis février dernier. Pour les autres, voici une photo de l’arrière de mon dossard.
Le petit dispositif « MyLaps », situé au bas du dossard fera tout le travail habituellement effectué par la puce que l’on devait attacher à un de nos souliers. Plus de puce (la fameuse « ChampionChip »), seulement que le dossard. Je remarque qu’il n’y a plus d’endroit pour indiquer si on a des « conditions médicales », ni pour laisser des coordonnées en cas d’urgence… Je pense bien que j’écrirai quand même quelque chose à l’endos du dossard.
J’avoue que cette nouvelle technologie m’a rendu un peu inquiet, même si année après année l’organisation de « Courir à Québec » a toujours été sans reproche ! Une nouvelle techno… s’il fallait que ça ne marche pas ! Premier réconfort, MyLaps c’est une compagnie découlant d’une fusion de AMB i.t. et… ChampionChip. Après de petites recherches additionnelles, j’ai vu sur le site de MyLaps que la techno avait été utilisée pour le dernier marathon de Boston… alors toutes mes craintes se sont envolées ! 🙂
L’avantage de cette technologie ? Il n’y a pas de puce à récupérer à la fin de la course. Le petit dispositif derrière le dossard ne peut être utilisé qu’une seule fois. Donc, pas de file pour qu’un bénévole récupère la puce. Quelle excuse on aura maintenant pour prendre un petit 10 secondes confortablement immobile juste après la course ? 🙂
Le plan d’entraînement « Smart Coach »
Comme mentionné dans le billet précédent, voici une description du programme Smart Coach de Runner’s World que j’ai utilisé au cours des deux dernières années.
L’idée derrière ce programme est bien logique, elle base l’entraînement sur une « performance » récente. Par exemple, vous entrez votre temps pour votre dernier demi-marathon. Vous précisez aussi la distance pour laquelle vous souhaitez vous entraîner ainsi que le nombre de kilomètres actuellement courus par semaine. Il ne reste plus qu’à entrer un dernier paramètre, l’intensité de l’entraînement. Smart Coach vous prépare alors un entraînement qui a l’avantage d’inclure les cadences (min/km) à suivre lors de chaque sortie.
Parmi les paramètres à fournir, ce sont le premier (temps d’une performance récente) et le dernier (intensité de l’entraînement) qui sont les plus critiques. Par exemple – malheureusement un mauvais exemple, le mien – le coureur ambitieux pourrait entrer le temps de son demi-marathon réalisé à la fin août au Demi-marathon des deux rives pour planifier l’entraînement plus sérieux qu’il reprend en décembre après presque 2 mois de quasi repos total. C’est pas que j’aie déjà fait cela (hum, hum), mais dans ces conditions, le coureur ambitieux se retrouve à « courir après ses temps », pas agréable, pas efficace.
L’autre paramètre critique, c’est l’intensité. Mon choix habituel est « hard », « intense » serait la bonne traduction, je suppose. Ce choix m’a amené à 5 sorties par semaine pour les 6 dernières semaines avant le jour J. Ça dépend des gens, des situations et de la motivation de chacun, mais chose certaine c’est peut-être un peu trop pour moi.
Les 5 séances comportent (sur une période de deux semaines, donc 10 sorties) des sorties faciles, une de tempo, une en intervalles et deux longues sorties. Les intervalles sont toujours des 1 600 m (le nombre grimpe avec les semaines qui passent) et les longues sorties (1 par semaine) ne dépassent jamais 19 km dans un entraînement pour le demi, pourtant 21 km. Une semaine sur quatre est plus relaxe: le nombre de km diminue alors d’environ 20%.
Dernier point, l’affûtage avant la « compétition », souvent appelé « taper » comme en anglais, n’a lieu que dans la dernière semaine d’entraînement. Par exemple, on fait 52 km dans l’avant-dernière semaine puis cela « descend » à 39 km dans la dernière semaine, incluant le 21,1 final. Une diminution de 25%. Ah ! J’allais oublier, un truc que j’aime bien c’est que le programme vous prédit le temps que vous ferez au jour J.
Voilà, je pense que cela décrit pas mal bien ce que Smart Coach me proposait et qui m’a amené à mon meilleur temps au demi-marathon. Est-ce semblable à ce que vous faites ? Peut-être êtes-vous plus actif ? Au contraire, peut-être que vous démontrez que parfois dans les questions d’entraînement, « moins, c’est plus » ?
Prochain billet: le plan que je compte suivre ce printemps et cet été.
Changement d’entraînement à la dernière minute !
On verra ce que ça va donner, mais j’ai décidé, deux semaines avant le Demi-marathon de Québec, de retourner à un entraînement que je faisais il y a quelques années.
Pourquoi ? Peut-être parce que je ne compte pas sur l’obtention de la bourse de première place pour me loger, nourrir et vêtir ! Peut-être aussi parce qu’on en vient à se demander si c’est normal de se dire « C’est fatiguant d’être en forme ! »
Je pensais à ce changement depuis quelques semaines quand j’ai rencontré par hasard un coureur et qu’on s’est mis à parler de nos entraînements. Plus on discute, plus on constate qu’on se trouve dans la même situation, et qu’on ressent les mêmes frustrations vis-à-vis de nos entraînements. En bout de ligne, on se rend compte qu’on suivait exactement le même programme, celui de « Runner’s World », via leur « Smart Coach ». Si vous voulez voir de quoi a l’air Smart Coach sans avoir à vous inscrire, vous pouvez en voir un exemple sur Paper blog.
Je dois reconnaître que c’est en suivant Smart Coach que j’ai obtenu mon meilleur temps de demi-marathon… mais on dirait que la magie n’opère plus !
Je vous donnerai cette semaine un peu plus de détails sur l’entraînement que j’ai suivi avec Smart Coach au cours des deux dernières années puis celui que je compte suivre jusqu’à l’automne.
Un peu de changement, ça va faire du bien, peut-être surtout au niveau mental, mais c’est une partie très importante de tout entraînement, n’est-ce pas ? Ne soyez pas inquiets, je ne suis pas aussi fatigué et démoralisé que le petit bonhomme à gauche, pas du tout… même s’il neige à plein ciel ce soir à Québec !
Une fois pour toutes: s’étirer ou ne pas s’étirer ?
Une telle question engendre une réponse facile si elle réfère à l’hiver: ne pas s’étirer ! Par contre, pour la course, c’est autre chose. Les avis sont partagés et la science incertaine. Une nouvelle étude est parue sur le sujet dernièrement.
La méthode qui a été utilisée est assez intéressante: les chercheurs ont recruté 1 398 joggeurs qui couraient au moins 16 km ou plus par semaine, puis ils les ont séparés en 2 groupes. Au groupe #1, les chercheurs ont donné une routine d’étirements ciblant les quadriceps, les muscles ischiojambiers et les muscles du mollet, durant 3 à 5 minutes. « Groupe #2, abstenez-vous de vous étirer avant de courir » ont dit les chercheurs à l’autre moitié des coureurs. Toute blessure qui empêchait un coureur de s’exécuter durant au moins 7 jours devait être rapportée aux scientifiques.
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La table est mise et ça discute ferme: « C’est certain que ceux qui ne s’étirent pas auront subi plus de blessures ! » dit l’un. L’autre s’objecte: « Je ne m’étire jamais, et je n’ai jamais de blessure ! ». Mais que nous dit donc la Science, avec son beau grand « S » ? Hum, tiens, c’est « S » comme dans « surprise »…
Le taux de blessure a été identique, 1 coureur sur 6 a été affecté par une blessure, qu’il ait été dans le groupe avec étirement ou sans étirement. Ce qui est aussi ressorti de l’étude, c’est que l’indice de masse corporelle, l’âge, la distance parcourue et les antécédents en matière de blessures sont des facteurs qui prédisposent aux blessures. Tout cela semble bien logique.
Là où ça devient intrigant, c’est que – réconfort pour les défenseurs des étirements – lorsque des coureurs qui en faisaient habituellement ont dû arrêter d’en faire pour les besoins de l’étude, leur risque de subir une blessure a augmenté de 40%. L’autre situation, celle où des coureurs ont commencé à faire des étirements pour respecter les consignes données à leur groupe dans l’étude, ces coureurs ont vu leur risque de blessure augmenter, mais de seulement 22% plutôt que 40%.
Alors, que conclure de tout cela ? C’est comme si les étirements n’avaient pas un très grand effet protecteur contre les blessures (le taux de blessure est égal à 16% dans les deux groupes de l’étude). Par contre, le changement d’habitude, soit d’arrêter ou de commencer à faire des étirements, a eu pour effet d’augmenter le risque de blessure.
On dirait donc que la science est en train de nous dire : « Ne changez pas vos habitudes de course ! »
On me mettra en punition dans le coin de la classe, mais je l’avoue: je ne m’étire pas avant de courir ! Et vous ? Sondage express juste dans la bannière à droite…
Nouveau magazine de course à pied
Connaissez-vous « kmag », le tout nouveau magazine québécois de la course à pied ? Non ? Normal, le premier numéro vient tout juste d’être annoncé. Ce sera un magazine avec 4 parutions par année, de mars à octobre. C’est une collègue au bureau qui a vu une copie gratuite et qui me l’a apportée. Le magazine sera distribué gratuitement lors de plusieurs courses au Québec et dans des boutiques spécialisées.
C’est agréable de lire un magazine de course qui, dans mon cas, est « bien de chez-nous ». Les trucs américains ou français sont aussi très bien, mais un coureur habillé chaudement devant une pelouse jaunie et un peu de neige en arrière-plan pour le numéro de mars, ça touche une petite fibre ! Il est aussi possible de s’abonner, mais d’après le formulaire à remplir, le magazine ne semble pas être livré à l’extérieur du Québec.
Les coureurs francophones hors-Québec (tiens, viens-je d’inventer une nouvelle catégorie de coureur ?!) pourront se rabattre sur le site web , mais, pour l’instant du moins, le contenu est encore assez mince comparativement au magazine qui est un vrai plaisir à lire.
Je n’ai pas encore lu tout le magazine, mais j’ai déjà découvert plein de conseils très intéressants. Tenez, en voici un ci-dessous que je ne connaissais pas.
Pour se renflouer les réserves de glycogène au niveau du foie, avant une longue sortie ou une course, il y existe une règle simple: il faut manger 1 g de glucides par kg de poids par heure disponible avant la course. Par exemple, Alphonse, notre coureur de 50 kg a trois heures avant sa course, il devrait donc manger 1 g/kg/h * 50 kg * 3 h = 150 g. Ça, ça va rassurer Alphonse, il sera en confiance sachant qu’il a mangé la bonne quantité de glucides énergisants. J’essayerai cela avant ma prochaine longue sortie…
Vous voulez plus d’intéressants conseils de ce genre ? Vous savez ce qu’il vous reste à faire !
Ne jamais lâcher, même à l’entraînement
Il y a des fois, après seulement quelques enjambées, où on se dit déjà « Ça ne sera pas facile aujourd’hui ». Pour un petit 5 km pépère, c’est pas trop grave, mais quand on a au menu une sortie de 11 km avec 8 km à la vitesse prévue pour la « compétition », on a le cerveau qui commence déjà à faire entendre des petites voix.
Du genre « Tu pourrais couper quelques km », « Il me semble que c’est pas aujourd’hui le grand jour, relaxe ! ». Quelques km plus loin, ça s’aggrave: « Pourquoi tu fais ça ? », me dit-il. Il essaie de m’avoir par mon hémisphère rationnel (certains soupçonnent que je n’ai même pas de deuxième hémisphère, celui « artistique »). « Tes jambes ne le sauront pas que tu as fait 7 km à pleine vitesse plutôt que 8 ! ». J’ai ma réponse à ça: « Cher M. Cerveau, le jour de LA course, quand ça commencera à faire mal, que me diras-tu ? « Je te l’avais dit, t’auras pas dû couper, même pas un km ! » ».
Je m’accroche, je suis sur une section avec le vent dans le dos, j’en ai l’impression, et le drapeau là-bas me dit la même chose. C’est pas que je cours avec facilité, pas du tout, mais ma volonté (elle est dans mon cerveau ou pas celle-là ?) est encore assez forte pour me faire continuer à bonne allure. Puis, c’est le temps de revenir sur mes pas… vent de face ! 10 secondes de plus au km… Ça doit déjà faire 3 km que je fais des calculs pour savoir combien il m’en reste à faire. Je ne lui ai pas encore avoué, mais j’ai bien peur que M. Cerveau vienne de gagner: je ferai 1 km de moins à grande vitesse et je finirai par le km plus relax qui était déjà prévu.
Les derniers km servent donc à ce que je me convainque que c’était la bonne décision, je serai moins fatigué pour les entraînements à venir, 1 km de moins, c’est pas la fin du monde… Finalement, j’arrive à l’endroit où j’ai calculé que j’aurais fait l’entraînement prévu, avec un km en moins. Je marche pour relaxer, me disant que ça n’a pas été si mal après tout, j’essayerai de faire l’entraînement complet la prochaine fois. Je jette un coup d’oeil à la montre avec GPS. J’ai eu l’impression qu’elle indiquait 11 km, comme pour l’entraînement prévu. Faut dire qu’on a le cerveau un peu ramolli à la fin de ces entraînements ! Il fait un peu noir en plus, j’ai dû mal voir. Vérification… elle indique bien 11 km !
Avec toutes ces discussions avec M. Cerveau, j’avais mal calculé mon parcours. J’avais persévéré et sans m’en être rendu compte, j’avais fait tout ce qui était prévu. Quel sourire niais je devais avoir sur le visage ! Mais il faisait noir un peu, personne ne l’aura remarqué !
Ne jamais lâcher, même à l’entraînement !